La même place. Le même regard pétillant derrière ses lunettes. Les mains gantées. Et la présence de la douce Claude, sa fidèle et tendre épouse : c’est l’image que l’on gardera de Jean-Marie Magnan aux arènes d’Arles.
Ecrivain et aficionado, Jean-Marie Magnan, né à Arles il y a 91 ans, s’est endormi lundi soir paisiblement et c’est tout Arles qui est en
deuil.
Ecrivain, il a divisé son œuvre (publiée chez Grasset, Actes-Sud ou Seghers), en trois grands axes : l’exégèse de poètes et amis, comme Cocteau, Michel
Tournier, ou encore Jean Genêt, la tauromachie puisqu’il fut notamment l’auteur d’un ouvrage dédié à Juan Bautista, tout en conservant une admiration sans bornes pour Sebastien Castella, et
ses romans, nombreux aussi.
Doté d’une mémoire extraordinaire, Jean-Marie Magnan était de ces hommes généreux en tout : en amitié comme en mots, ainsi qu’en témoignent ses échanges épistolaires avec Jean Cocteau et tant d’autres.
Sa famille a souhaité des obsèques dans la plus stricte intimité. Là, dans ce coin de cimetière d’Arles où Claude Magnan a fait graver cet ultime poème d’Arthur Rimbaud : « Elle est retrouvée. Quoi ? L’éternité ! ».
Au nom du conseil municipal d’Arles et de tous les Arlésiens qui ont eu le bonheur de croiser ce merveilleux Arlésien, j’adresse à son épouse et ses proches, mes plus sincères condoléances et l’expression de ma sincère admiration.
Patrick de Carolis, maire d’Arles